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Origines et spécificités du Taichichuan style Zhaobao 

L'association "L'Annexe du Village de Zhaobao" a pour objectif de diffuser les connaissances théoriques, pratiques et historiques de ce style de taichichuan. Au sein de notre association nous enseignons uniquement le style Zhaobao ( prononcer "djaobao"), nous nous sommes spécialisés dans ce style très peu connu afin de l'enseigner en France. Nous ferons venir des Maitres et experts en France régulièrement.

Le Zhaobao taichichuan porte le nom du bourg où il a été créé par Maitre Jiangfa. 

Ce maitre est né en 1574 pendant la dynastie Ming, à Xiaoliu (petit village) qui ce trouve à un kilomètre de Zhaobao.

Maitre Jiangfa venait à Zhaobao pour prodiguer son art bien qu'il y eu sur place d'autres pratiques martiales. Il a aussi beaucoup échange avec Maitre Chen Wangting qui habitait au village de Chenjiagou situé à environ 3km. Il a d'ailleurs travaillé pour Maitre Chen qui, possédant beaucoup de terres dans la région et avait besoin de nombreux ouvriers. Selon certains historiens, Maitre Jiangfa aurait enseigné le taijiquan à Maitre Chen Wangting alors que celui-ci pratiquait un style de WuShu plus explosif. Ensuite maitre Chen a fondé sont propres style de taijiquan qui porte son nom " le style Chen".

Il y a malheureusement très peu d'écrits sur Maitre Jiangfa. D'après les habitants de Zhaobao, ce style aurait subi très peu de transformations et aurait gardé son côté originel jusqu'a la 7éme génération. Puis par la suite, 2 lignées ont été créées, celle de Zhang Ying Chang, et de Chen Qingping. Par ailleurs, quelques descendants de Maitre Chen ont créé leur version.

Les spécificités du style Zhaobao taijiquan:

L'alternance du vide et du plein contribue en grande partie à assouplir les tendons et les articulations, à renforcer les jambes. Le vide et le plein se travaillent en opposition, c'est-a-dire que 100% du poids du corps se trouve sur la jambe avant, alors que la jambe arrière est tendue (sans crispation).

On peut ressentir un étirement sur la jambe arrière favorisant l'assouplissement, et une lourdeur sur celle de devant permettant un renforcement musculaire et un meilleur dynamisme. Le haut du corps, quant à lui, doit rester détendu et relâché. Pour cela, il faut effectuer des mouvements amples et circulaires des bras qui assouplissent les articulations des épaules et permettent un meilleur relâchement des ligaments, des tendons et des muscles.

Grace à cette pratique on obtient une plus grande capacité respiratoire et une meilleure oxygénation, on ressent un relâchement des tensions. De plus, le souffle descend dans le bas ventre. Là encore, il est indispensable de pratiquer avec lenteur pour que tous ces aspects soient optimisés. La prise de conscience de l'intégralité de son corps permettra aux tensions de se dissiper. Si la pratique est régulière ces principes de bien être seront présents au quotidien.

Une autre caractéristique de ce style est l'ouverture du bassin. La séquence Simple fouet (danbian) en est un bon exemple et se fait de la façon suivante: la jambe arrière est tendue; tout le poids du corps est sur la jambe avant; la pointe du pied avant se dirige vers l'extérieur; le genou dans la même direction; le bassin, le haut du corps et la tête en face (voir les deux photos ci-dessous). Cette position permet d'ouvrir le bassin et en augmente l'assouplissement. Sur le plan défensif, si l'on tient compte du concept du yin et du yang, soit le vide et le plein, le haut et le bas, la lenteur et la vitesse, la fermeté et la souplesse, il est déjà possible de parler d'art martial.

dan bian

Il y a plusieurs exercices qui permettent de développer ces polarités notamment dans les Tuishous.

Le taijiquan de Zhaobao peut se pratiquer à différentes vitesses et hauteurs. En effet, l'exécution de la relaxation sera lente afin de favoriser le relâchement et permettre de faire descendre le souffle. Les Chinois disent (lianqi) qu'ils s'exercent à développer le souffle. Il faut environ 7 minutes pour l'enchainement complet. Pour le coté martial, on placera davantage l'intention sur la rigueur du mouvement. Seul dans un premier temps, il est possible d'imaginer un partenaire face à soi, et vérifier par la suite sur un partenaire réel ces applications martiales. Cet enchainement dure environ 4 minutes.

Le coté martial n'est praticable que quand l'enchainement est assimilé et après avoir supprimé toute rigidité et crispation. La pratique doit se faire avec fluidité et relâchement. Par conséquent, il est important de ne pas sauter les étapes et travailler les mouvements fondamentaux (Ji ben gong) avec lenteur quand on débute.

Il y a 3 hauteurs différentes: haut (xiaojia), moyen (zhongjia), bas (dajia). Chaque école développe son niveau. D'une façon générale, les enfants débutants s'exercent "bas" pour assouplir et développer l'énergie des jambes. Ensuite pour le coté martial, pour mettre en pratique les 13 mouvements mais aussi et surtout pour obtenir une meilleure progression dans cet art traditionnel, le niveau "moyen" est le mieux adapté.

 

 



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